Les cahiers Alsacien

Cahiers alsaciens d'archéologie d'art et d'histoire

Les Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire présentent chaque année des découvertes archéologiques récentes (de la Préhistoire à la fin du Moyen Âge), des monuments en cours d'étude ou de restauration ainsi que des réalisations artistiques (sculpture, peinture, arts décoratifs). Publication scientifique de qualité, ils constituent depuis 1856 une référence pour la connaissance du patrimoine alsacien.

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Résumés

Récentes découvertes d’habitats de la Céramique cordée et redécouverte d’un ensemble funéraire du Néolithique final en Basse-Alsace

Le sud de la plaine du Rhin supérieur n’a livré que peu de témoins de l’occupation de la rive gauche du fleuve par les porteurs de la Céramique cordée. Nous présentons dans cette contribution trois nouveaux habitats (Achenheim, Gougenheim et Vendenheim), deux ensembles funéraires (Kolbsheim et Lingolsheim), étudiés lors d’opérations d’archéologie préventive ou que de récentes datations radiométriques ont permis de réattribuer au Néolithique final (Lingolsheim), ainsi qu’une petite série d’objets (armatures de flèche et poignards pressigniens) recueillis lors de prospections de surface. Les structures d’habitat se limitent à quelques fosses attribuables au Cordé ancien (Vendenheim) et final (Achenheim, Gougenheim) ayant livré des formes céramiques trahissant, comme il est de règle dans la région, de fortes influences de Suisse orientale, mais également du Rhin moyen, une donnée nouvelle qui nous permet de localiser une frontière culturelle entre deux groupes du Cordé tardif dans le nord du plateau du Kochersberg. L’appartenance de deux tombes de Kolbsheim et la réattribution au Cordé d’un petit ensemble anciennement fouillé par R. Forrer à Lingolsheim sont discutées. Enfin, la mise au jour de nouveaux poignards pressignien nous permet d’aborder la question des influences occidentales à l’œuvre dans la région dans le second tiers du 3e millénaire av. J.-C.


Zusammenfassung : Aus dem Süden der Oberrheinebene gibt es nur wenige Nachweise zur Besiedlung des linken Flussufers durch die Träger der Schnurkeramik. Im vorliegenden Beitrag stellen wir die drei neue Siedlungsstellen (Achenheim, Gougenheim und Vendenheim) und zwei Bestattungsplätze (Kolbsheim und Lingolsheim) vor, die im Rahmen von präventiver Archäologie untersucht wurden oder durch neue radiometrische Datierungen dem Endneolithikum zugeordnet werden konnten. Dazu kommt eine kleine Serie von Fundstücken, die aus Oberflächenprospektionen stammt. Die Siedlungsstrukturen beschränken sich auf einige Gruben aus der älteren (Vendenheim) und jüngsten (Achenheim, Gougenheim) Schnurkeramik, in denen sich keramische Formen mit Einflüssen aus der Ostschweiz fanden, wie es in der Region üblich ist. Es zeigen sich aber auch Einflüsse aus dem Mittelrhein, eine neue Erkenntnis die es möglich macht, eine kulturelle Grenze zwischen zwei Gruppen der späten Schnukremaik im Norden des Kocherberger Plateau zu definieren. Die Zugehörigkeit von zwei Gräbern bei Kolbsheim zur Schnurkeramischen Kultur sowie die Neudatierung eines kleinen, aus einer Altgrabung von R. Forrer stammenden Fundensembles in die Schnurkeramische Zeit werden diskutiert. Schliesslich wird mit Hilfe aktueller Neufunde von Dolchen gefertigt aus Silex der Region Grand-Pressigny die Frage des westlichen Einflusses in der Region in der zweiten Hälfte des 3. Jahrtausends v. Chr.


Philippe LEFRANC, Anthony DENAIRE, Bertrand. PERRIN et Michel MAUVILLY






Réalisation d’un moulin manuel expérimental romain en basalte

Cet article présente la chaîne opératoire de réalisation du moulin manuel expérimental en basalte que le Service culturel et éducatif des Musées de Strasbourg et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont élaboré avec l’aide des ateliers de taille de pierre et de forge en 2019. Ce moulin est non seulement un outil pédagogique incontournable plébiscité par les publics, mais aussi une pièce expérimentale qui permettra de produire des farines utilisées dans le cadre d’un programme d’analyses granulométriques. Ce moulin nous aidera également à résoudre des problématiques liées au rendement de ce type d’outil, notamment la durée de traitement nécessaire pour obtenir des semoules ou une farine de qualité et la capacité de production d’une telle pièce.


Zusammenfassung : Der vorliegende Artikel beschreibt die Arbeitsschritte bei der Herstellung einer Handmühle aus Basalt, die der Kultur- und Bildungsdienst der Strassburger Museen und das Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) gemeinsam mit Steinmetz- und Schmiedewerkstätten im Jahre 2019 entwickelt haben. Diese Handmühle ist nicht nur ein unverzichtbares Lehrmittel, welches von den Besuchern sehr geschätzt wird, sondern auch ein Experimentalwerkzeug zur Herstellung von Mehl, das im Rahmen eines Forschungsprogrammes zur Partikelgrössenanalyse genutzt wird. Darüber hinaus wird uns die Mühle bei der Lösung zu Frage hinsichtlich des Wirkungsgrades solcher Werkzeuge helfen, insbesondere zu den Verarbeitungszeiten, die für die Produktion von Gries oder Qualitätsmehl erforderlich sind, sowie zu den notwendigen Kapazitäten zur Herstellung eines solchen Stückes.


Sylvie BUCHER et Florent JODRY





De Molsheim au Bode Museum de Berlin. Itinéraire de quelques statues remarquables

Dans la constellation d'une dizaine de statues d'origine alsacienne conservées au Bode Museum de Berlin figurent trois œuvres remarquables en provenance de Molsheim et ses environs : un portail de grès ainsi que deux représentations de la Vierge à l'Enfant, dont celle dite de Dangolsheim. Leur acquisition par Berlin entre 1885 et 1914, pilotée par les équipes de W. Bode ou ses proches, s'est accompagnée souvent de péripéties voire de marchandages pour le moins rocambolesques.


Zusammenfassung : In der aus etwa zehn Statuen elsässischer Herkunft bestehenden Sammlung, die im Berliner Bode-Museum erhalten ist, sind drei bemerkenswerte Kunstwerke aus Molsheim und Umgebung zu sehen: ein Sandsteinportal sowie zwei Madonnenfiguren, insbesondere die sogenannte «Dangolsheimer Maria mit Kinde». Ihr Erwerb durch Berlin, zwischen 1885 und 1914, geleitet von Mitarbeitern oder Bekannten von W. Bode, wurde oft von überraschenden Ereignissen beziehungsweise von zumindest abenteuerlischen Verhandlungen begleitet.


Christiane DEMANGE





Heinrich Lützelmann et le Cycle de la Passion (XVe siècle) de l’église catholique Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg : nouvelle approche

Heinrich Lützelmann et le Cycle de la Passion (XVe siècle) conservé à l’église catholique Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg, apparaissent le plus souvent indissociables dans la littérature. Y est également avancée l’attribution à un artiste du nom de convention, le Maître des Études de draperies ou le Maître des Ronds de Cobourg. Seule une analyse stylistique comparative entre ce cycle de la Passion et d’autres œuvres attribuées à ces mêmes artistes permettrait de dire s’il s’agissait du même peintre. Cette démarche a été conduite dans le cadre d’une monographie, consacrée au Cycle de la Passion et absente de la littérature. Ainsi, une concordance stylistique a pu être établie entre cette œuvre et trois petits panneaux peints conservés au Musée de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg, avec de nouvelles perspectives d’attribution.


Zusammenfassung : In der Literatur erscheint Heinrich Lützelmann als mitdem Passions Zyklus des 15. Jhs. in der katholischen Kirche Alt-St. Peter in Straßburg unzertrennlich verbunden. Aber dieses Werk wird auch dem sog. Meister der Gewandstudien, alias Meister der Coburger Rundblätter zugeschrieben. Handelt es sich um den selben Maler ? Um diese Frage zu beantworten, sind eine stilistischeAnalyse und ein Vergleich zwischen dem Passions Zyklus und anderen Kunstwerken, die dem Meister der Gewandstudien zugeordnet werden, von nöten. Diese Arbeit wurde im Rahmen einer bislangfehlenden Monografie des Passions Zyklus geleistet. Nach gewiesen wurd eeine stilistische Übereinstimmung zwischen diesem Werk und dreikleinen, im Frauenwerk-Museum in Straßburg aufbewahrten Holztafeln. Auf dieser Grundlage wird eine neue Diskussion über die Zuschreibung des Werkes möglich.


Marlyse LEININGER-BIRRY





La culture populaire à Strasbourg d’après les inventaires après décès : tableaux et lectures au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, peintures et livres demeurent, dans les couches sociales moyennes, un besoin culturel. Néanmoins, dans les tableaux, par rapport au XVIe siècle, les histoires bibliques commencent à reculer au profit de paysages et de natures-mortes. Domine, cependant, l’image de l’allégorie de la Charité. Ainsi ces illustrations ne servent plus uniquement à une dévotion privée, mais deviennent des objets d’un plaisir esthétique. La possession de livres s’est beaucoup amplifiée. Histoire et description de pays étrangers trouvent un large public. Dès le début du siècle, un courant de religiosité teintée de mysticisme suscite de plus en plus d’intérêt.


Zusammenfassung : Bilder und Bücher bleiben im 17. Jahrhundert ein kulturelles Bedürfnis der sozialen Mittelschicht. Im Vergleich zum 16. Jahrhundert aber werden in der Malerei biblische Historien stärker zurückgedrängt, dafür gelangen Landschaft und Stilleben in den Vordergrund. Alles dominierend zeigt sich die Allegorie der Caritas. Bilder sind nicht mehr allein Gegenstand privater Devotion, sie werden profane Objekte, dem ästhetischen Genuss dienend. Der Besitz an Büchern hat sich stark erweitert, wobei Geschichte und Beschreibungen fremder Länder bevorzugt werden. Seit Beginn des Jahrhunderts gewinnt eine mystisch gefärbte Religiosität ein immer breiteres Interesse.


Liliane CHÂTELET-LANGE





Charles Émile Matthis (1838-1893). Un artiste alsacien aux multiples talents

Charles Émile Matthis est peintre, illustrateur, graveur et écrivain. Élève entre autres de Frédéric Lix et d’Eugène Froment-Delormel, il poursuit une formation multiforme. Attaché durant plus de vingt années à la maison Hetzel comme graveur et parfois comme illustrateur, il collabore en toute discrétion à plus d’une centaine de titres de littérature enfantine ou de romans, exécute des affiches, conçoit des ex-libris. Il grave notamment les illustrations du Danois Lorenz Frølich, des Alsaciens Théophile Schuler et Gustave Brion ou encore du Nancéen Grandville, collabore avec Erckmann-Chatrian, Charles Grad. Parallèlement, ses peintures à l’huile ou sur faïence, dessins à la plume et lithographies s’exposent régulièrement à Paris, Strasbourg et Mulhouse. L’année 1886 marque un tournant dans sa carrière, il embrasse une nouvelle voie, celle d’écrivain pour jeunesse auprès de l’éditeur Jouvet. Le succès est au rendez-vous. Installé à Paris dès l’âge de 25 ans, Matthis n’oublie pas pour autant sa région natale, l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine marquera son œuvre et déterminera les cercles qu’il fréquente.


Zusammenfassung : Charles Émile Mathis war Maler, Zeichner, Graveur und Schriftsteller. Unter anderen Schüler von Frédérix Lix und Eugène Froment-Delormel, besass er eine mannigfaltige Ausbildung. Mehr als 20 Jahre als Graveur und bisweilen auch als Zeichner an das Haus Hetzel gebunden, arbeitete er diskret an über 100 Kinderbüchern und Romanen mit, gestaltete Werbematerial und entwarf Exlibris. Er gravierte unter anderem die Abbildungen des Dänen Lorenz Frolich, der Elsässer Theophile Schuler und Gustave Brion sowie von Nancéen Grandville, in Zusammenarbeit mit Erckmann-Chatrian, Charles Grad. Daneben wurden seine Ölgemälde und Porzellanmalereien, Pinselzeichnungen und Lithografien regelmässig in Paris, Strassburg und Mulhouse ausgestellt. Ab 1886 beschritt er eine neue Richtung in seiner karriere, als Schriftsteller für Jugendbücher beim Verleger Jouvet. Der Erfolg liess nicht lange auf sich warten. Obwohl er ab seinem 25. Lebensjahr in Paris wohnte, hat Matthis nie seine Heimatregion vergessen. Die Annexion des Elsass und Lothringen hat sein Werk beeinflusst und die gesellschaftlichen Kreise bestimmt, in denen er sich bewegte.


Christine ESCH





Une vue du Mont Sainte-Odile sur une horloge musicale

Une grande horloge de parquet exposée au Musée Alsacien de Strasbourg s’est avérée être une horloge musicale fabriquée en Forêt-Noire datant de 1840 environ. Sur la plaque du cadran est peinte une vue du Mont Sainte-Odile, environnement et bâtiments. Outre des constructions non identifiées, elle présente quelques bâtiments bien reconnaissables du couvent, dont une chapelle circulaire. Mal connue et tôt disparue, cette rotonde n’est représentée que sur deux autres documents du XVIIe siècle, mais y figure au premier plan. Compte-tenu des modes de fabrication de l’horloge et de son cadran, la question de l’origine de cette vue se pose, sans toutefois que l’on puisse y apporter de réelle réponse.


Zusammenfassung : Eine Standuhr, die im Elsässischen Museum in Straßburg ausgestellt ist, hat sich als eine Musikuhre, die ca.1840 im Schwarzwald erstanden ist, erwiesen. Auf dem Zifferblatt ist ein Blick auf den Mont Sainte-Odile, Umgebung und Gebäude gemalt worden. Neben unbekannten Bauten, sind einige bekannte Gebäude des Klosters, darunter eine kreisförmige Kapelle, erkennenbar. Kaum bekannt und früh verschwunden, aber öfters im Vordergrund stehend, ist diese Rotunde nur auf zwei weiteren Bilder aus dem 17.Jahrhundert vertreten. Angesichts der Art und Weise der Herstellung der Uhr und ihrem Lackschild stellt sich die Frage nach der Herkunft dieser Ansicht, ohne dass jedoch eine Antwort darauf gegeben werden kann.


Malou SCHNEIDER et Jean-Claude GOEPP





L’architecture rurale représente-t-elle encore un enjeu patrimonial en Alsace ?

Pas de résumé.


Zusammenfassung : Keine Zusammenfassung.


Marc GRODWOHL





L’activité de la Délégation Alsace de la Fondation du Patrimoine en 2019 : les dossiers de restauration

Pas de résumé.


Zusammenfassung : Keine Zusammenfassung.


Dominique TOURSEL-HARSTER et Pierre GOETZ





Chronique des travaux sur les monuments historiques en Alsace – Année 2020

Pas de résumé.


Zusammenfassung : Keine Zusammenfassung.


Daniel GAYMARD