Une publication de référence

Cahiers alsaciens d'archéologie d'art et d'histoire

Les Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire présentent chaque année des découvertes archéologiques récentes (de la Préhistoire à la fin du Moyen Âge), des monuments en cours d'étude ou de restauration ainsi que des réalisations artistiques (sculpture, peinture, arts décoratifs). Publication scientifique de qualité, ils constituent depuis 1856 une référence pour la connaissance du patrimoine alsacien.

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Résumés

Découverte de nouveaux éléments préhistoriques dans le nord de l’Alsace. Le Mésolithique

Des prospections pédestres sont menées depuis 2014 sur les communes de Niederbronn-les-Bains, Gœrsdorf, Dieffenbach-lès-Wœrth, Preuschdorf et Lampertsloch. Ces prospections ont permis la découverte d’indices mésolithiques, alors que les traces d’occupation attribuées à cette période sont rares en Alsace du nord. Ces découvertes permettent de s’interroger sur les modalités d’occupation de la région au cours du Mésolithique et de faire émerger de nouvelles perspectives d’études.


Zusammenfassung : In den Gemeinden Bad Niederbronn, Görsdorf, Dieffenbach-lès-Wörth, Preuschdorf und Lampertsloch werden seit 2014 archäologische Prospektionen durchgeführt. Diese Untersuchungen haben zur Entdeckung mesolithischer Spuren geführt, während Spuren einer Besiedlung, die dieser Zeit zugeschrieben werden, im nördlichen Elsass selten sind. Diese Entdeckungen ermöglichen es, die Besiedlungsformen der Region während des Mesolithikums zu hinterfragen und neue Perspektiven für die Untersuchung zu eröffnen.


Jean-Claude GEROLD et Sylvain GRISELIN






Un nouveau site du Néolithique récent Michelsberg à Berstett-Rumersheim (Bas-Rhin

Le site de Berstett-Rumersheim Rue des Acacias, fouillé en 2021, a livré une quarantaine de structures datées du Néolithique récent sur une surface d’environ 3000 m2. Ce site d’habitat, constitué de silos, mais aussi de deux fosses polylobées, a livré une très belle série céramique datée du Michelsberg III et IV, ainsi que plusieurs outils lithiques. Deux dépôts de jeunes suinés ont aussi été découverts lors de la fouille et ont été datés par radiocarbone de la période du Munzingen. Le site de Berstett-Rumersheim présente donc l’intérêt de fournir une nouvelle série céramique pour la culture de Michelsberg et de compléter le corpus régional des dépôts de suinés qui devient important pour le Néolithique récent.


Zusammenfassung : Die Fundstelle Berstett-Rumersheim "Rue des Acacias", die 2021 ausgegraben wurde, lieferte auf einer Fläche von ca. 3000 m2 etwa 40 Gruben, die in das Jungneolithikum datiert werden. Diese Siedlung, die aus Silogruben, aber auch aus zwei Complexgruben bestand, lieferte eine sehr schöne Keramikserie, die auf den Michelsberg III und IV datiert wird, sowie mehrere lithische Werkzeuge. Bei der Ausgrabung wurden auch drei Depots von jungen Schweinen entdeckt, die mit Radiokohlenstoff in die Munzingen Zeit datiert wurden. Die Fundstelle Berstett-Rumersheim ist daher von Interesse, da sie eine neue Keramikserie für die Michelsberg-Kultur liefert und das regionale Korpus der Ablagerungen von Sauglingen vervollständigt, das für das Jungneolithikum beträchtlich wird.


Bertrand PERRIN, Laura REDON, Nina HENRY et Magali FABRE





Découverte d’une épée et son fourreau à Hirtzfelden (Haut-Rhin), dans son contexte régional de La Tène moyenne

La découverte d’une épée insérée dans son fourreau à Hirtzfelden, dans le Haut-Rhin, est exceptionnelle, car peu d’épées gauloises étant connues dans ce secteur. Malgré un état de conservation remarquable, l’épée a été retrouvée de manière isolée. L'étude typo-chronologique a permis de proposer une datation précise de La Tène C2, soit de 200 à 150 av. J.-C environ et une analyse comparative est proposée dans un rayon d’environ 200 kilomètres (Alsace, Bade-Wurtemberg, Suisse, Franche-Comté, Lorraine). Les contextes de découverte d’armes similaires permettent de mieux cerner leurs modalités de dépôt à La Tène moyenne (IIIe et IIe siècles av. J.-C.).


Zusammenfassung : Der Fund eines Schwertes in seiner Scheide in Hirtzfelden im Département Haut-Rhin ist außergewöhnlich, da in diesem Sektor nur wenige gallische Schwerter bekannt sind. Trotz seines bemerkenswerten Erhaltungszustands wurde das Schwert isoliert gefunden. Die typo-chronologische Studie ermöglichte es, eine genaue Datierung von La Tène C2, also von 200 bis 150 v. Chr., vorzuschlagen. ca. n. Chr. und eine vergleichende Analyse wird in einem Umkreis von etwa 200 Kilometern (Elsass, Baden-Württemberg, Schweiz, Franche-Comté, Lothringen) vorgeschlagen. Die Kontexte der Entdeckung ähnlicher Waffen ermöglichen ein besseres Verständnis ihrer Ablagerungsmethoden im Mittellatène (3. und 2. Jahrhundert v. Chr.).


David BEVILACQUA et Agathe MULOT





Nouvelles données sur le passé antique et médiéval de Meistratzheim (Bas-Rhin)

Une fouille d’archéologie préventive a été menée en 2020 au nord-est de la commune de Meistratzheim (Bas-Rhin), aux abords de la rue Allmendweg, et a permis la mise au jour d’un important site tardo-antique et médiéval jusque-là méconnu. En effet, les deux fouilles réalisées par l’Inrap en 2007 et 2017 directement au nord de la rue n’ont révélé aucun vestige de ces deux périodes. Cette occupation constituerait les prémices du village actuel, dont les origines seraient germaniques, comme a pu le mettre en évidence l’étude céramologique. L’implantation du site, relativement loin de l’église Saint-André fondée au XIIIe siècle, pose quant à elle la question de l’extension et de l’évolution du village médiéval.


Zusammenfassung : Im Jahr 2020 wurde im Nordosten der Gemeinde Meistratzheim (Bas-Rhin), am Rande der Rue Allmendweg, eine Notgrabung durchgeführt, die eine wichtige, bis dahin unbekannte spätantike und mittelalterliche Siedlung ans Licht brachte. Tatsächlich hatten die beiden Ausgrabungen, die 2007 und 2017 vom Inrap direkt nördlich der Straße durchgeführt wurden, keine Überreste aus diesen beiden Perioden ergeben. Diese Besiedlung würde die Anfänge des heutigen Dorfes darstellen, dessen Ursprünge germanisch sein sollen, wie die Keramik aufzeigen konnte. Die im 13. Jahrhundert gegründete Kirche Saint-André wirft die Frage nach der Ausdehnung und der Entwicklung des mittelalterlichen Dorfes auf.


Thomas FISCHBACH, Axelle MURER, Clara CECILIOT et Lucas GONCALVES





Le couvent des Dominicains de Colmar (XIIIe-XIXe siècles) : redécouverte de la sacristie et de quelques éléments du couvent des Frères prêcheurs

Les opérations de diagnostic archéologique et de suivi de travaux effectués en 2018 et 2019 dans les espaces des bâtiments conventuels de l’ancien couvent des Dominicains de Colmar ont offert la possibilité d’observer, au gré des déconstructions, les anciens dispositifs médiévaux de ces bâtiments édifiés à partir du dernier quart du XIIIe siècle. Les apports essentiels de ces recherches concernent les dispositions de la sacristie médiévale (fin du XIIIe siècle), de l’aile orientale du couvent abritant la salle capitulaire (décennie 1300), des galeries du cloître (XIVe-XVe siècles) et des charpentes du début de l’époque moderne (décennie 1540). Les éléments restitués permettent d’engager des comparaisons à l’échelle régionale sur la thématique de l’architecture conventuelle médiévale.


Zusammenfassung : Die archäologische Diagnose und Überwachung der in den Jahren 2018 und 2019 in den Räumen der Klostergebäude des ehemaligen Dominikanerklosters in Colmar durchgeführten Arbeiten bot die Möglichkeit, anhand der Dekonstruktionen die alten mittelalterlichen Merkmale dieser Gebäude aus dem letzten Viertel des 13. Jahrhunderts zu beobachten. Die Hauptbeiträge dieser Forschung betreffen den Grundriss der mittelalterlichen Sakristei (Ende des 13. Jahrhunderts), den Ostflügel des Klosters, in dem sich der Kapitelsaal befindet (1300er Jahrzehnt), die Kreuzganggalerien (14.–15. Jahrhundert) und die Gerüste der frühen Neuzeit (1540er Jahrzehnt). Die restaurierten Elemente ermöglichen einen regionalen Vergleich zum Thema mittelalterliche Klosterarchitektur.


Lucie JEANNERET





Prieuré de Saint-Marc près de Gueberschwihr. Le clocher-porche roman disparu en 1760

Une vue du couvent de Saint-Marc près de Gueberschwihr figure sur un projet d’architecte (peu avant 1760) dont l’original, longtemps en des mains privées, semble perdu. Du moins en subsiste-t-il une photocopie. Ce dessin fait connaître un spectaculaire clocher-porche roman qui fut démoli en 1760 lors de la construction de l’église baroque en partie conservée. La comparaison avec les tours de l’abbatiale de Murbach révèle que cet ancien clocher fut bâti peu après 1150. Il met en évidence la prospérité dont jouissait à cette époque le couvent. Celui-ci réalisa aussi, vers le milieu du siècle, un cloître doté de sculptures, dont on vient de retrouver, lors de travaux, un sommier d’arcs, orné de scènes de la vie du Christ, comparable à un fragment sculpté conservé au Musée Unterlinden.


Zusammenfassung : Eine perspektivische Darstellung des Klosters Saint-Marc bei Gueberschwihr erscheint auf einem kurz vor 1760 gezeichneten Architektenprojekt. Das lange Zeit in Privatbesitz verwahrte Original scheint nun verloren zu sein. Wenigstens eine Fotokopie blieb erhalten. Auf der Zeichnung erkennt man einen romanischen Glockenturm mit Vorhalle, der 1760 beim Bau der teilweise bestehenden Barockkirche abgerissen wurde. Der Vergleich mit den Türmen der Abtei Murbach beweist, dass dieser Westturm kurz nach 1150 erbaut wurde. Er beweist den damaligen Wohlstand des Klosters. Dieses Priorat baute auch um die Mitte des 12. Jh. einen Kreuzgang mit Skulpturen. Während Arbeiten im Wohnbau von 1762 wurde neulich ein mit Szenen aus dem Leben Christi verzierten Bogenansatz gefunden. Er ist mit einem im Unterlindenmuseum ausgestellten Architekturfragment vergleichbar.


Jean-Philippe MEYER





Le village en Alsace du XIII au XVIe siècle : l’apport croisé des données archéologiques, historiques et cartographiques

L’étude de la topographie et de la morphologie du village du second Moyen Âge en Alsace est un domaine de recherche encore peu développé. La raison en est principalement le caractère très lacunaire des données disponibles, tant historiques qu’archéologiques et architecturales.
Cet article expose à travers des études de cas, les méthodes pouvant être mises en œuvre pour retracer l’aspect d’un village médiéval en Alsace et en appréhender sa topographie, en montrant en quoi le croisement des données historiques, archéologiques, architecturales et cartographiques est fondamental pour cet exercice.


Zusammenfassung : Die Erforschung der Topographie und Morphologie des Dorfes des zweiten Mittelalters im Elsass ist ein noch unterentwickeltes Forschungsgebiet. Der Grund dafür ist vor allem die sehr unvollständige Natur der verfügbaren historischen, archäologischen und architektonischen Daten.
Dieser Artikel stellt anhand von Fallstudien die Methoden vor, die angewendet werden können, um das Aussehen eines mittelalterlichen Dorfes im Elsass zu verfolgen und seine Topographie zu verstehen, indem er zeigt, wie die Verknüpfung historischer, archäologischer, architektonischer und kartografischer Daten für diese Übung von grundlegender Bedeutung ist.


Boris DOTTORI





Rue de la Râpe à Strasbourg : deux maisons médiévales à l’ombre de la cathédrale

Deux maisons implantées à quelques pas l’une de l’autre, dans la rue de la Râpe, à l’ombre de la cathédrale de Strasbourg, ont été étudiées lors de travaux de réhabilitation et de réparation menés en 2003 et en 2020. La première, située au 10, rue de la Râpe, est un immeuble édifié en 1271 sur des maçonneries plus anciennes, essentiellement construit en briques et pourvu de pignons à redents. Sa charpente, supprimée avant d’avoir pu faire l’objet d’une étude archéologique, était la plus ancienne conservée sur une maison de Strasbourg. La deuxième maison, au 2 rue de la Râpe, est construite en briques et en pan-de-bois, puisque sa façade sur la rue est édifiée en bois. Datée par dendrochronologie de 1314, elle appartient à la plus ancienne génération de maisons en pan-de-bois conservées en Alsace.


Zusammenfassung : Zwei Häuser, die nur wenige Schritte voneinander entfernt in der Rue de la Râpe im Schatten des Straßburger Münsters liegen, wurden im Rahmen von Sanierungs- und Reparaturarbeiten in den Jahren 2003 und 2020 untersucht. Das erste, in der Rue de la Râpe 10 gelegene Gebäude, ist ein im Jahr 1271 auf älterem Mauerwerk erbautes Gebäude, das hauptsächlich aus Ziegeln besteht und mit Stufengiebeln ausgestattet ist. Sein Rahmen, der entfernt wurde, bevor er Gegenstand einer archäologischen Untersuchung werden konnte, war der älteste erhaltene Rahmen eines Hauses in Straßburg. Das zweite Haus in der Rue de la Râpe 2 ist aus Ziegeln und Fachwerk gebaut, da seine Fassade zur Straße hin aus Holz besteht. Es wurde dendrochronologisch auf das Jahr 1314 datiert und gehört zur ältesten Generation erhaltener Fachwerkhäuser im Elsass.


Maxime WERLÉ





Une sculpture attribuée à Hans Wydyz ou à son atelier

Strasbourg a été un foyer majeur de la sculpture à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, attirant de nombreux artistes tels que Hans Wydyz, l’un des maîtres les plus talentueux de la fin du Moyen Âge dans la région du Rhin supérieur. Une sculpture acquise pour le musée de l’Œuvre Notre-Dame en 2007 et provenant d’une collection particulière allemande a ainsi pu être rattachée à son activité. Figurant un saint moine, elle témoigne de la grande puissance expressive et de la qualité de la production régionale à la fin de l’époque médiévale.


Zusammenfassung : Straßburg war im späten 15. und frühen 16. Jahrhundert ein bedeutendes Zentrum der Bildhauerei und zog viele Künstler an, darunter Hans Wydyz, einen der talentiertesten spätmittelalterlichen Meister am Oberrhein. Eine Skulptur, die 2007 für das Frauen-HausMuseum erworben wurde und aus einer deutschen Privatsammlung stammt, wird somit mit seiner Tätigkeit in Verbindung gebracht. Als Darstellung eines heiligen Mönchs zeugt es von der großen Ausdruckskraft und Qualität der regionalen Produktion am Ende des Mittelalters.


Cécile DUPEUX





Deux feuilles volantes représentant l’Église et la Synagogue de la cathédrale de Strasbourg : une réponse de Tobias Stimmer à Vasari

Deux feuilles volantes représentant l’Église et la Synagogue, les deux célèbres statues du portail sud de la cathédrale de Strasbourg, constituent des gravures peu connues de Tobias Stimmer. Elles ont donné lieu à une polémique entre Stimmer et Vasari à propos de la prétention de ce dernier à dédaigner l’art d’au-delà des Alpes.


Zusammenfassung : Zwei lose Blätter, die die Kirche und die Synagoge sowie die beiden berühmten Statuen des Südportals des Straßburger Münsters darstellen, sind wenig bekannte Stiche von Tobias Stimmer. Sie führten zu einer Polemik zwischen Stimmer und Vasari über dessen Behauptung, Kunst von jenseits der Alpen zu verachten.


Liliane CHÂTELET-LANGE





L’architecte Robert Danis et le Mont Sainte-Odile : genèse tumultueuse d’une grande rénovation

C’est dans le climat politique particulier de l’entre-deux guerres et en référence au cadre classique des Prémontrésque s’est opéré le dernier en date des grands remaniements de la montagne sainte du catholicisme alsacien, aussi important qu’assez généralement occulté jusqu’à une date récente, rien moins que sa rénovation intégrale –architecture et décors intérieurs. Elle a été décidée par l’évêque de Strasbourg, Mgr Charles Ruch, selon un programme d’intonation très classique élaboré par l’architecte des monuments historiques Robert Danis et réalisé sous la houlette de l’abbé Joseph Brunissen, recteur du pèlerinage, trois personnages clés du projet. Rappelons que l’évêque lorrain Ruch occupe le trône épiscopal de Strasbourg de 1919 jusqu’à son décès et que le parisien Danis mène une carrière qui le conduira à diriger l’administration nationale des Beaux-Arts. Le charismatique abbé Brunissen quant à lui se révèlera l’incontournable cheville ouvrière de ce projet étalé sur près d’un quart de siècle (1927-env.1945. Mais en amont du programme, bien des obstacles restaient à franchir, qui sont ici détaillés.


Zusammenfassung : Im besonderen politischen Klima der Zwischenkriegszeit und in Bezug auf den klassischen Rahmen der Prämonstratenser fanden die letzten großen Veränderungen am heiligen Berg des elsässischen Katholizismus statt, die ebenso wichtig waren, wie sie bis vor kurzem allgemein übersehen wurden, nämlich nichts Geringeres als die vollständige Renovierung – Architektur und Innenausstattung –, die vom Bischof von Straßburg, Mgr. Charles Ruch, nach einem sehr klassischen Intonationsprogramm beschlossen wurde, das vom Architekten der historischen Denkmäler Robert Danis ausgearbeitet und unter der Leitung von Pater Joseph Brunissen, Rektor, durchgeführt wurde der Pilgerfahrt, drei Schlüsselfiguren des Projekts. Es sei daran erinnert, dass der lothringische Bischof Ruch von 1919 bis zu seinem Tod den Bischofsthron von Straßburg inne hatte und dass der Pariser Danis eine Karriere führte, die ihn zum Leiter der nationalen Verwaltung der Schönen Künste führen sollte. Der charismatische Abbé Brunissen erwies sich seiner seits alswesentlicher Dreh- und Angelpunkt diesesProjekts, das sich über fast einVierteljahrhundert (1927-ca. 1945) erstreckte.


Dominique TOURSEL-HARSTER





Le démontage d’une maison datée 1554 à Buschwiller (Haut-Rhin)

Le démontage d’une maison de 1554 à Buschwiller a enrichi un corpus de 67 bâtiments dendrodatés antérieurs à 1630 au sud de l’Alsace entre Vosges, Jura et Rhin. Les comparaisons autorisées par cette documentation font rattacher la maison de Buschwiller à des séries morphologiques connues. Toutefois, les connaissances archéologiques qu’apporte une déconstruction totale éclairent sous un jour nouveau des questions qui jusqu’alors étaient en suspens. Si la juxtaposition au XVIe siècle en un même lieu de maisons-cour et de maisons-bloc est à présent attestée, apparait à Buschwiller une organisation spatiale jusqu’alors non identifiée : la maison mixte conjuguant logis et écurie. Ainsi, le large spectre de techniques de construction, de styles et de modes d’habiter coexistant dans un même temps s’élargit encore, mettant à mal les approches typologiques conventionnelles et invitant à concevoir de nouvelles méthodes.


Zusammenfassung : Der Abriss eines Hauses aus dem Jahr 1554 in Buschwiller hat einen Korpus von 67 verzahnten Gebäuden vor 1630 im Süden des Elsass zwischen Vogesen, Jura und Rhein bereichert. Die durch diese Dokumentation autorisierten Vergleiche verknüpfen das Haus Buschwiller mit bekannten morphologischen Reihen. Die archäologischen Erkenntnisse der totalen Dekonstruktion werfen jedoch ein neues Licht auf bis dahin ungelöste Fragen. Wenn heute das Nebeneinander von Hof- und Blockhäusern im 16. Jahrhundert an gleicher Stelle belegt ist, zeigt sich in Buschwiller eine bis dahin unbekannte räumliche Organisation: das gemischte Haus, das Wohnhaus und Stall vereint. Damit erweitert sich das breite Spektrum gleichzeitig koexistierender Bautechniken, Stile und Wohnweisen noch weiter, stellt herkömmliche typologische Ansätze in Frage und lädt zur Gestaltung neuer Methoden ein.


Marc GRODWOHL





Activité de la Délégation Alsace de la Fondation du Patrimoine en 2022

Bernadette SCHNITZLER





Chronique des travaux sur les monuments historiques en Alsace – Année 2022

Daniel GAYMARD