Sommaire
- Un site d’habitat de la fin du 6e millénaire et du premier tiers du 4e millénaire avant J.-C. à Lampertheim « Strendfeld » (Bas-Rhin)
- Un ensemble funéraire du Haut-Empire à Schirrhoffen (Bas-Rhin)
- Premiers indices de christianisation des campagnes en Alsace: une probable chapelle privée devenue petite église rurale à Steinbourg « Altenberg » (Bas-Rhin)
- Une mise en valeur du site antique du Donon par Robert Forrer et Fanny Lacour, la « fée du Donon »
- La chapelle du Kloesterle à Mollkirch/Laubenheim (Bas-Rhin): un ancien prieuré bénédictin (XIIe - XVIIIe siècles)
- Aux origines des maisons de la rue des Veaux à Strasbourg (XIIe-XIVe siècle)
- L’équipement d’une mine polymétallique à la Renaissance dans les Vosges: la mine Henri I à Niederbruck (Haut-Rhin) vers 1560
- Saint-Benoît de Bergholtz-Zell: une église romane du XIIe siècle
- « Redécouverte » de sépultures habillées: bilan et perspectives
- Le critique d’art André Hallays (1859-1930) et le patrimoine de l’Alsace
- Henri Salomon (1876-1940) et l’architecture « régionaliste » en Alsace
- La Fondation du patrimoine en Alsace: état des lieux en 2019
- Chronique des travaux sur les monuments historiques en Alsace (2017 - 2019)
Résumés
Le site de Lampertheim « Strendfeld » a livré quinze structures datées entre 4000 et 3700 avant J.-C. Leur état de conservation est relativement médiocre, l’érosion ayant été particulièrement active. L’intérêt du site réside donc surtout dans la série de poteries relativement étoffée et typologiquement diversifiée. Il n’est certes pas comparable aux plus importants ensembles du Néolithique récent régional, mais cette collection illustre toutes les étapes reconnues en Basse-Alsace entre les débuts du Michelsberg (vers 4050 avant J.-C.), où les productions de la fin du Néolithique moyen sont encore présentes, et l’émergence du Munzingen B qui remplace la culture de Michelsberg après 3800 avant J.-C.
Zusammenfassung : Bei den Ausgrabungen auf dem Fundplatz Lampertheim « Strendfeld » wurden fünfzehn Befunde aus der Zeit zwischen 4000 und 3700 v. Chr. aufgedeckt. Trotz des schlechten Erhaltungszustandes der Befunde aufgrund intensiver Erosion zieht der Fundplatz sein Interesse aus dem relativ umfangreichen und typologisch vielseitigen Keramikensemble, welches alle im Unterelsass bekannten jungneolithischen Etappen aufweist zwischen dem Beginn von Michelsberg (um 4050 v. Chr.), in dem die späte mittelneolithische Keramikproduktion noch vertreten ist, bis zum Auftauchen von Munzingen B, welches die Michelsberger Kultur nach 3800 v. Chr. ablöst.
Anthony DENAIRE, Philippe LEFRANC et Antoine TENUD
Une opération d’archéologie préventive a permis de fouiller une partie d’un ensemble funéraire, daté entre les années 60/70 et 100/120 après J.-C, à Schirrhoffen. Le site compte vingt-cinq structures funéraires. Si les nécropoles tumulaires de la forêt de Haguenau sont largement connues, l’occupation antique l’est beaucoup moins. A cheval sur les bans communaux de Schirrhoffen et de Haguenau, se trouvent de nombreux vestiges qui laissent supposer une occupation importante, située le long de l’axe Brumath/Seltz. Les résultats permettent d’apporter un premier éclairage sur cette population durant le Haut-Empire.
Zusammenfassung : Bei Ausgrabungen in der Gemeinde Schirrhoffen wurde ein kleines Gräberfeld mit 25 Grabkomplexen aufgedeckt, die in die Zeit zwischen 60/70 und 100/120 n. Chr. datieren. Während die vorgeschichtlichen Grabhügelfelder im Hagenauer Forst gut bekannt sind, ist die antike Besiedlung dieser Gegend weniger gut erforscht. Die zahlreichen antiken Siedlungsspuren an der gemeinsamen Grenze der Gemeinden Schirrhoffen und Haguenau lassen auf eine größere Besiedlung entlang der Achse Brumath/Seltz schließen, die nun mit Hilfe der neuen Ausgrabungsergebnisse erstmals beleuchtet wird.
Audrey HABASQUE-SUDOUR, Amélie PELISSIER et Cécile BEBIEN-DABEK
En 2009-2010, une fouille préventive, menée à Steinbourg et dirigée par Jean-Baptiste Gervreau, a livré les vestiges d’un habitat rural du premier Moyen Âge, associé à un petit espace sépulcral. Au cours du VIIe siècle, les habitants édifient un petit bâtiment en pierre, en s’appuyant sur les fondations des anciens thermes romains en ruine, et ensevelissent huit défunts autour de l’édifice. À partir des Xe-XIe siècles, les inhumations cessent et le bâtiment semble changer de statut jusqu’à son abandon, au plus tard au XVe siècle. En effet, une fosse maconnée est aménagée à l’intérieur de l’édifice et reçoit un probable coffret en bois contenant un ossement humain (relique?). Cette découverte archéologique encore inédite et possédant peu d’éléments comparatifs à l’échelle régionale permet d’apporter de nouvelles données sur la christianisation des campagnes en Alsace.
Zusammenfassung : Bei einer Rettungsgrabung 2009-2010 in Steinbourg unter der Leitung von Jean-Baptiste Gervreau wurden die Reste einer ländlichen Siedlung mit einem kleinen Bestattungsplatz aus dem Frühmittelalter aufgedeckt. Im Verlauf des 7. Jahrhunderts bauten die Bewohner ein kleines Steingebäude auf den Fundamenten einer römischen Badeanlage und bestatteten acht Tote um das Gebäude. Ab dem 10.-11. Jahrhundert hören die Bestattungen auf und das Gebäude scheint seinen Status zu ändern. In der Tat wird im Inneren des Gebäudes eine gemauerte Grube angelegt, die vermutlich eine Holzkiste mit menschlichen Gebeinen (Reliquie?) enthielt. Das Gebäude wurde spätestens im 15. Jahrhundert aufgegeben. Diese noch unveröffentlichte archäologische Entdeckung hat auf regionaler Ebene keine anderen Vergleiche und bringt neue Hinweise zur Christianisierung des ländlichen Raumes im Elsass.
Améie PELLISSIER et Agnieszka KOZIOL
La mise en valeur des vestiges antiques du Donon a fait l’objet, dans les années de l’entre-deux-guerres, d’une série d’interventions plus ou moins importantes pour préserver le site et les témoins de son histoire. Ces diverses opérations ont pu être conçues et menées à bien grâce à la collaboration engagée entre la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace –et plus particulièrement Robert Forrer, conservateur du Musée préhistorique et gallo-romain– et Fanny Lacour qui a mis au service de la valorisation archéologique et touristique de ce site de sa région natale les importants moyens financiers dont elle disposait. L’une des opérations les plus spectaculaires a été l’érection d’une reconstitution de colonne de Jupiter cavalier à l’anguipède près de sa propriété, au col du Donon, en souvenir de son époux disparu.
Zusammenfassung : In der Zwischenkriegszeit wurden die antiken Überreste auf dem Donon Gegenstand einer Reihe größerer und kleinerer Eingriffe, die den Ort und die Denkmäler seiner Geschichte bewahren sollten. Diese verschiedenen Unternehmungen konnten dank einer einmaligen Zusammenarbeit verwirklicht werden: auf der einen Seite die Gesellschaft für Erhaltung der geschichtlichen Denkmäler im Elsass, und insbesondere Robert Forrer, Konservator des prähistorischen und gallo-römischen Museums, und auf der anderen Seite die aus dem Breuschtal gebürtige Fanny Lacour, die ihre beträchtliche Geldmittel in den Dienst der archäologischen Aufwertung und der touristischen Erschließung dieser Stätte stellte. Eine der spektakulärsten Aktionen war die Errichtung einer Jupitergigantensäule in der Nähe ihres Anwesens am Dononsattel zur Erinnerung an ihren verstorbenen Ehegatte.
Bernadette SCHNITZLER
La restauration de la chapelle dite du Kloesterle à Mollkirch « Laubenheim » a entraîné la réalisation d’une étude de bâti, nécessitée par la mise à nu des maçonneries, ainsi que de deux autres diagnostics archéologiques dans les environs immédiats de l’édifice, menés par R. Nilles (Inrap) en 2014 et F. Schneikert (Archéologie Alsace) en 2015. Alors qu’il était jusqu’à présent admis que cette chapelle a été reconstruite à l’initiative des Jésuites de Molsheim, vers 1720, ces interventions ont permis d’apporter un éclairage nouveau sur les origines et l’évolution architecturale du bâtiment et d’esquisser certains traits de l’organisation spatiale du prieuré.
Zusammenfassung : Anlässlich der Restaurierung der Kapelle des sog. Klösterles in Laubenheim bei Mollkirch wurde ihr Verputz abgeschlagen, was eine bauarchäologische Untersuchung nach sich zog; zugleich führten R. Nilles (Inrap) 2014 et F. Schneikert (Archéologie Alsace) 2015 Sondierungen in unmittelbarer Nähe der Kapelle durch. Bislang ging man davon aus, dass sie um 1720 von den Molsheimer Jesuiten neugebaut wurde, aber diese Untersuchungen brachten neues Licht in ihre Anfänge und in ihre baugeschichtliche Entwicklung; sie machten es auch möglich, die räumliche Organisation des Priorats zu skizzieren.
Boris DOTTORI
En 2009, une fouille archéologique à Strasbourg a permis de préciser les modalités du développement topochronologique d’un site bordé d’un côté par la rue des Veaux et de l’autre par la rivière Ill. Elle a permis d’identifier huit phases d’occupation, qui s’étendent du IXe siècle à nos jours. Jusqu’au XIIe siècle, le site est occupé par les berges de l’Ill, qui continuait de servir d’obstacle de franchissement au pied de l’enceinte du castrum antique. À partir du XIIe siècle, à l’issue d’un lent processus de domestication et d’assainissement, le terrain gagné sur la rivière est offert à l’urbanisation. Le présent article est principalement consacré aux premières constructions implantées en bordure de la rue des Veaux, entre le XIIe et le milieu du XIIIe siècle, après le démantèlement de l’enceinte antique et après ce qui semble être une opération de viabilisation et de lotissement du terrain. Les grandes étapes de l’évolution ultérieure du site seront également brièvement présentées.
Zusammenfassung : 2009 fand eine Ausgrabung in Straßburg zwischen der Ill und der Kalbsgasse statt. Acht Siedlungsphasen, vom 9. Jh. bis heute, markieren die topo-chronologische Entwicklung der ausgegrabenen Fläche. Bis zum 12. Jh. gehörte sie zum Illufer, wobei der Fluß immer noch als Annäherungshindernis am Fuße der Römermauer diente. Seit dem 12. Jh., nach einem langwierigen Prozess der Trockenlegung und Sicherung, konnte das dem Fluß abgewonnene Gelände in das Stadtgebiet integriert werden. Hier werden vorwiegend die ersten, zwischen dem 12. und der Mitte des 13. Jhs., nach der Abtragung der antiken Mauer und, wie es scheint, Erschließungs- und Parzellierungsarbeiten, am Rande der Kalbsgasse errichteten Bauten betrachtet. Die Hauptphasen der späteren Entwicklung dieser Stätte werden auch skizziert.
Maxime WERLE
La galerie Henri I a été ouverte en 1992 par deux collectionneurs de minéraux. Son emplacement et un plan sommaire nous étaient connus par un document datant de la reprise de ce secteur vers 1900, mais rien ne laissait présager la qualité des équipements qu’elle conservait. Entre 1992 et 1994, notre équipe a effectué la fouille de la mine et de l’habitat qui lui était associé. Nous présenterons ici les résultats de notre étude du réseau de puits et galeries : on retrouve ainsi dans un réseau de dimensions restreintes creusé sur un gisement argentifère, la plupart des équipements qui caractérisent une exploitation minière au milieu du XVIe siècle, au moment où ils avaient atteint leur perfection : une voie de roulage suspendue en parfait état de conservation, une pompe à bras encore en place dans son puits, associée à un dispositif original de gestion des écoulements d’eau, et les traces d’un double plafond d’aérage.
Zusammenfassung : Das Haus Schildgasse 1 (1, rue du Bouclier) in Straßburg – heute Hôtel du Bouclier d'or – wurde 1552 neugebaut und 1570 durch Ulrich von Türkheim erworben. Seine Wandmalereien Die Mine Henri I wurde 1992 durch zwei Mineraliensammler geöffnet. Ihr Standort und ihr Grundplan war durch ein Dokument aus der Zeit um 1900 bekannt, ihr guter Erhaltungszustand jedoch überraschend. Zwischen 1992 und 1994 wurden Ausgrabungen in der Mine und in der ihr zugeordneten Siedlung durchgeführt. Im Folgenden werden die Ergebnisse der Untersuchungen des Schacht- und Streckennetzes vorgestellt. Innerhalb eines kleineren in die Silberlagerstätte gegrabenen Netzes findet sich der überwiegende Teil der Ausstattung, die eine Bergbaumine in der Mitte des 16. Jahrhunderts kennzeichnete, ein Zeitpunkt, an dem sie ihre Perfektion erreichte: eine Hängebahn in einwandfreiem Zustand, eine noch an ihrem Platz befindliche Schwengelpumpe verbunden mit einer Einrichtung zur Steuerung der Entwässerung und die Spuren einer doppelten Decke zur Wetterführung (Belüftung).
Bernard BOHLY
Seuls quelques fragments lapidaires subsistent de l’église romane de Bergholtz-Zell (Haut-Rhin), démolie vers 1875. On l’a datée sur la base d’inscriptions du XIVe siècle, mentionnant sa fondation en 1006 et sa consécration par le pape Léon IX (vers 1049). Toutefois, il n’est pas certain que ces informations concernent le bâtiment parvenu jusqu’au XIXe siècle. La comparaison entre ses ééments décoratifs (linteau sculpté, impostes moulurées) et le décor d’églises proches (Rouffach, Murbach), indique que l’édifice disparu fut bâti vers le milieu du XIIe siècle. Le plan avec transept doté de deux absidioles est comparable à celui de l’église de Rouffach, du premier tiers du XIIe siècle. Contrairement à ce qu’on a admis, la petite église de Bergholtz-Zell ne fournissait donc pas un exemple précoce de transept à croisée régulière, mais révélait le succès de cette formule au XIIe siècle.
Zusammenfassung : Von der romanischen Kirche von Bergholz-Zell (Oberelsass) sind nur einige Spolien erhalten. Diese Kirche, die um 1875 abgerissen wurde, wurde auf der Grundlage von gotischen Inschriften datiert, die ihre Gründung im Jahre 1006 und ihre Weihe durch Papst Leo IX. (um 1049) erwähnen. Es ist jedoch nicht sicher, ob diese Nachrichten die bis zum 19. Jh. erhaltene Kirche betreffen. Die Zierelementen (Sturz mit Skulpturen, reich profilierte Kämpfer) kann man mit denjenigen benachbarter Kirchen (Rufach, Murbach) vergleichen ; sie deuten darauf hin, dass das abgebrochene Gebäude um die Mitte des 12. Jhs. errichtet wurde. Der Grundriss mit Querschiff und zwei Apsidiolen entspricht demjenigen der Kirche von Rufach, aus dem ersten Drittel des 12. Jh. Die kleine Kirche von Bergholz-Zell war also kein frühes Beispiel für ein Querschiff mit ausgeschiedener Vierung, sondern zeigte den Erfolg dieser Lösung im 12. Jh.
Jean-Philippe MEYER
Des sépultures habillées ont pu être réattribuées aux fouilles qui les ont révélées par une reprise de l’étude des biens archéologiques et des archives provenant des archéologues, des laboratoires et des registres paroissiaux. Trois églises ont livré ces restes humains : deux sont situées dans le Haut-Rhin −les défunts sont le plus souvent des hommes de religion catholique− et une dans le Bas-Rhin. L’article présente les résultats des études anciennes sur les fragments de textiles et des conclusions partielles issues de l’état actuel de conservation et des études en cours.
Zusammenfassung : Gekleideten Leichnamen wurden durch neue Studien auf die archäologischen Resten und das Archiv (d. h. archäologischen Zeichnungen, Laborberichten oder Kirchenbücher), zu den richtigen Ausgrabungen zugeschrieben. Innerhalb drei Kirchen wurden diese Grabstätten gefunden: zwei liegen in dem Haut-Rhin −die Überresten weisen darauf hin, dass die Verstorbenen am meisten katholischen Männer wurden− und eine in dem Bas-Rhin. Der Bericht legt die Ergebnissen der früheren und aktuellen Studien über die Textilbruchstücken und Knochensplitter vor.
Adrien VUILLEMIN
Avocat de formation, critique littéraire et critique d’art au Journal des débats politiques et littéraires, le Parisien André Hallays (1859-1930) se passionne pour les monuments, les oeuvres d’art, les sites et les paysages urbains et ruraux de l’Alsace qu’il découvre en compagnie du docteur Pierre Bucher à partir de 1903. Dès lors, il multiplie les publications sur la région afin de révéer au public français et alsacien un patrimoine parfois méconnu en insistant sur tous les monuments qui prouvent l’influence séculaire de la France en Alsace, tout particulièrement ceux du XVIIIe siècle français. Par ailleurs, il ne cesse de dénoncer les destructions liées au vandalisme et aux guerres, l’incurie des propriétaires de monuments et les restaurations abusives des architectes, en particulier allemands. Reconnu pour son expertise en matière de patrimoine, il est invité à participer à des commissions locales, régionales et nationales au sein desquelles il joue un rôle décisif dans les choix de protection et de restauration des monuments historiques de l’Alsace.
Zusammenfassung : Der Pariser André Hallays (1859-1930) war von Haus aus Rechtsanwalt, aber später Literatur- und Kunstkritiker für den Journal des débats politiques et littéraires. Ab 1903 begeisterte er sich für die elsässischen Denkmäler, Kunstwerke und Landschaften, die er mit Dr. Pierre Bucher entdeckte. Seitdem publizierte er viel zu dieser Gegend, um dem französischen und elsässischen Publikum ein oft wenig bekanntes Kulturerbe zu offenbaren. Dabei hob er vor allem die Denkmäler hervor, die den französischen Einfluß im Elsaß beweisen, insbesondere die des französischen 18. Jhs. Auch prangerte er unablässig die Zerstörungen an, die von Vandalen und Kriegen, von schlampigen Eigentümern und von übermässig restaurierenden (besonders deutschen) Architekten verursacht wurden. Als anerkannter Fachmann in Fragen des Kulturerbes wurde er in lokale, regionale und nationale Gremien berufen und spielte dort eine maßgebliche Rolle bei den Entscheidungen, die den Schutz und die Restaurierung der geschichtlichen Denkmäler des Elsass betrafen.
Nicolas LEFORT
Henri Salomon est issu d’une famille d’architectes alsaciens qui prend racine au XVIIIe siècle. Son enfance reflète le dilemme dans lequel se débattait la nouvelle génération de l’élite alsacienne née après l’annexion allemande. Henri choisit de faire ses études à la Technische Hochschule de Karlsruhe entre 1895-1899. Il a certainement suivi l’enseignement de Karl Schäfer. L’annexion de l’Alsace au Reich allemand apporte une signification très politique à l’émergence d’un Heimatschutz proprement alsacien qui ne nie pas les héritages francais et allemand mais qui trouve son inspiration dans "le pays natal". Henri a commencé à appliquer les théories de son maître dans la réalisation de la Caisse d’Épargne de Strasbourg entre 1903 et 1905, en collaboration avec son père. Henri reprend le cabinet de son père et travaille pour des industriels alsaciens. Plusieurs usines de tissage sont construites sur ses plans dans les Vosges. Il conçoit des ensembles architecturaux cohérents composés de bâtiments industriels et de logements ouvriers. S’appuyant sur les préceptes d’hygiène et de confort modernes, il développe une architecture épurée qui se fond dans le paysage et proche des habitats ruraux traditionnels.
Zusammenfassung : Henri Salomon stammt aus einer elsässischen Architektenfamilie, deren Wurzeln bis in das 18. Jahrhundert zurückreichen. Seine Kindheit spiegelt das Dilemma wider, in dem sich die nach der deutschen Annexion geborene neue Generation der elsässischen Elite befand. Henri absolvierte von 1895 bis 1899 sein Studium an der Technischen Hochschule in Karlsruhe, wo er sicherlich auch von Karl Schäfer unterrichtet wurde. Die Annexion des Elsasses an das Deutsche Reich verleiht dem Entstehen eines elsässischen Heimatschutzes eine sehr politische Bedeutung, der das französische und deutsche Erbe nicht leugnet, sondern seine Inspiration im «Geburtsland» findet. Henri begann -in Zusammenarbeit mit seinem Vater- die Theorien seines Lehrers beim Bau der Straßburger Sparkasse zwischen 1903 und 1905 anzuwenden. Nach der Übernahme des Architektenbüros von seinem Vater arbeitete er für elsässische Industrielle. In den Vogesen sind mehrere Webereien auf seinen Plänen errichtet. Er konzipiert zusammenhängende Baugruppen bestehend aus Industriegebäuden und Arbeiterwohnungen. Auf der Grundlage moderner Hygiene- und Komfortprinzipien entwickelt er eine bereinigte Architektur, die sich in die Landschaft einfügt und eine Nähe zur traditionellen ländlichen Besiedlung aufweist.
Véronique UMBRECHT
Pas de résumé.
Zusammenfassung : Keine Zusammenfassung.
Pierre GOETZ et Dominique TOURSEL-HARSTER
Pas de résumé.
Zusammenfassung : Keine Zusammenfassung.
Daniel GAYMARD