Par Jean-Christophe BRUA et Denis ELBEL (ASMA), MAMS (Auditorium)
Le patrimoine bâti de notre région connait de profondes mutations. A l’heure de la transition écologique et du renouvellement urbain, le bâti ancien se retrouve au coeur de nombreux enjeux. L’ASMA (Association pour la Sauvegarde de la Maison Alsacienne) est un des principaux acteurs qui sensibilise les élus et le grand public sur ces problématiques. Créée il y a plus de 50 ans, l’ASMA avait à l’origine une approche essentiellement patrimoniale de la sauvegarde du bâti ancien. Comptant aujourd’hui un millier d’adhérent, l’ASMA connait depuis plusieurs années une nouvelle dynamique.
Le fait que la consommation d’espaces naturels laisse définitivement place (on l’espère) au renouvellement urbain (loi Zéro Artificialisation Nette) créé une nouvelle pression sur le bâti ancien, trop souvent considéré à tord comme une simple réserve foncière. Les communes sont rarement prêtes à répondre à ces problématiques et se retrouvent souvent démunies face des promoteurs peu scrupuleux. L’ASMA conseille ces communes afin que le bâti ancien ne soit pas sacrifié.
D’autant que la rénovation du bâti ancien, en plus d’être une solution contre l’artificialisation des sols, est aussi une solution pour la transition écologique. Par son amélioration thermique en utilisant des techniques low-tech et des matériaux biosourcés, qui sont les seuls adaptés à cette architecture vernaculaire. Avec là encore, le risque que des rénovations inadaptées fassent définitivement disparaitre ce patrimoine bâti. Les experts de l'ASMA étayeront leurs propos illustrations à l’appui.
Démolition de maisons anciennes à Brumath (Cliché J.-C. Brua)