Organisées initialement par et pour les membres de la Société à l’issue des réunions du comité directeur, les conférences s’ouvrent peu à peu à un public plus large. Des cycles sont régulièrement programmés dès les années 1920 avec une conférence, un lundi par mois, de novembre à mai de l’année suivante.
Si les lieux ont parfois varié au gré des circonstances, la base principale est et reste le Palais Rohan, où siège la Société : les conférences se tiennent pour la plupart dans ce qui était alors la salle de lecture du Cabinet des Estampes et du Musée des Arts décoratifs (actuelle Galerie Heitz), dans l’une des cours latérales du palais. Des incursions ont été faites aussi dans les locaux du 20 rue des Serruriers (Société des Amis des Arts), du 11 rue de l’Épine (salle de l’Union libérale) ou encore au palais universitaire. Plus récemment, la Société a été accueillie à la Chambre de Commerce et d’Industrie, à la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame et, depuis quelques années, dans l’auditorium de la Région.
Les conférenciers sont recrutés essentiellement dans le vivier des chercheurs régionaux : universitaires, bibliothécaires, archivistes, mais aussi historiens de l’art, conservateurs et architectes. On y trouve aussi les noms de nombreux auteurs d’articles parus dans les Cahiers d’archéologie et d’histoire, le thème de la conférence donnant lieu à une publication scientifique ensuite. À l’origine, les intervenants sont en effet essentiellement des membres de la Société, qui font part de leurs travaux en cours. S’y adjoignent rapidement les directeurs et conservateurs des musées municipaux (H. Haug, A. Riff, P. Martin, puis J.-D. Ludmann, H. Zumstein, V. Beyer, J. Favière, mais aussi R. Forrer, J.-J. Hatt et C. F. Schaeffer…). Les universitaires ne sont pas en reste et livrent, aujourd’hui encore, une forte cohorte d’intervenants (A. Grenier, P. Perdrizet, L. Grodecki, R. Recht…), de même que les chercheurs du Service de l’Inventaire général après sa création (R. Lehni, J.-Ph. Meyer). Des historiens locaux sont également sollicités, parfois en relation avec les travaux récemment publiés dans les annuaires de la Société ou ceux de sociétés amies (M. Burg, M. Lutz, H. Heitz…).
Les thèmes abordés sont d’une grande variété avec pour dénominateur commun l’Alsace et son riche patrimoine archéologique, artistique et architectural, domaine de compétence privilégié de la Société depuis son origine. L’archéologie occupe une place privilégiée, qu’elle soit régionale (recherches de A. Glory, P. Wernert, J.-J. Hatt , puis de la Direction des Antiquités préhistoriques et historiques d’Alsace), ou plus lointaine (fouilles de C.F. Schaeffer à Ras Shamra en Syrie, de C. Poinssot à Dougga, de P. Montet et C. Traunecker en Égypte…).
Le patrimoine architectural urbain et rural, mais aussi les châteaux des Vosges auxquels la Société s’est intéressée dès sa création en 1855, constituent des sujets inépuisables, tout comme la cathédrale et les nombreux édifices religieux de toutes époques de l’Alsace et des régions voisines. La restauration et l’entretien de ces monuments sont abordés également à travers diverses présentations faites par les architectes des Bâtiments de France et des Monuments historiques. L’histoire de l’art, en particulier médiéval, fait l’objet de nombreuses études nouvelles dont les résultats sont livrés au public par les chercheurs français et régionaux.
Les conférences sont généralement illustrées par des documents, en particulier à partir des années 1950 où les projections de diapositives deviennent la règle. Quelques films sont également présentés lorsque l’opportunité s’en présente.
Voici, classées par année depuis 1921, les conférences proposées par la Société, assorti du nom des intervenants et de leurs fonctions à la date de leur intervention. Cette mission de faire partager au grand public le résultat des recherches en cours sur le patrimoine régional continue d'être l’une des missions privilégiées de la Société. Un nouveau cycle de conférences mensuelles est proposé chaque année à partir du mois de novembre.