Acteurs du patrimoine

Beyer Berthe

Propos reccueillis par Malou Schneider

Au contact de son époux Dominique et de son beau-père Victor, Berthe Beyer a elle aussi contribué à faire découvrir le patrimoine alsacien.

Dans le cadre de son travail dans les musées de Strasbourg, elle a transmis ses connaissances à un public à la fois nombreux et varié.

Quel a été votre parcours de vie ?

Durant mon enfance, j’ai vécu en Afghanistan et au Japon. J’ai effectué mes études secondaires au Lycée français d’Athènes, où j’ai passé mon bac avant de venir à Strasbourg et d’y obtenir une licence d’Histoire de l’Art et d’Archéologie, grâce à des enseignants de grande qualité.

J’ai moi aussi participé aux fouilles de Jean Margueron en Syrie entre 1975 et 1978, période durant laquelle j’ai épousé Dominique Beyer et mis au monde notre premier enfant. Nous habitions alors à Paris et j’ai passé l’examen qui m’a permis de conduire des visites guidées.

Quel a été votre parcours professionnel ?

En 1991, après la naissance de nos deux fils, nous sommes retournés à Strasbourg où j’ai repris les visites en ville, puis dans les musées de la Ville.

L’opportunité s’est présentée pour moi de devenir médiateur culturel au service éducatif des Musées et j’ai assuré cette fonction à la fois pour le Musée Archéologique et le Musée Alsacien.

Mon rôle était de faire découvrir et aimer le patrimoine alsacien au public. Il s’agissait d’organiser des visites, thématiques ou non et de mettre sur pied un accueil spécifique pour certains visiteurs (adultes, scolaires, handicapés, étrangers, etc.), que nous assurions avec une petite équipe de vacataires spécialisées en archéologie régionale et en traditions populaires alsaciennes.

Décrypter les usages de l’Alsace traditionnelle à partir des objets exposés nous permettait de mettre en relation des personnes ou des enfants issus de cultures ou de religions différentes et de leur montrer la diversité, et souvent la proximité des pratiques humaines à travers le temps ou les lieux.

Avez-vous un jardin caché ?

Il s’agit plutôt d’un souhait : j’aimerais continuer à collecter des témoignages de personnes âgées ou issues de cultures différentes de la mienne. Ce serait une contribution au patrimoine oral de l’Alsace.

Berthe Beyer